Exposition visible jour et nuit du 2 octobre, dans le cadre de la Nuit Blanche, au 5 décembre 2021.

Commissariat : Odile Burluraux

Rosa Maria Unda Souki

Née au Vénézuela en 1977, vit à Paris. 

Rosa Maria Unda Souki naît à Caracas, en 1977 de père vénézuélien et de mère brésilienne. Elle est diplômée en Beaux-Arts à l’Institut Universitaire des Arts Armando ReverÓn (IUESAPAR) à Caracas, et obtient un master en Technologie de l’image à l’Ecole des beaux- arts – UFMG de Belo Horizonte au Brésil en 2000. Parisienne de 2004 à 2011, elle s’établit ensuite à Belo Horizonte plusieurs années, Le travail de Rosa Maria Unda Souki porte sur la mémoire et le quotidien de la « maison ». Ses œuvres intimes interrogent « la permanence des espaces et des objets, et la fugacité de la présence humaine ». Durant ses études, elle a mis en place un vocabulaire qui s’est développé pendant ses premières années en France, et dont elle renoue les fils depuis son retour à Paris en 2019.

Elle a montré son travail dans de nombreuses expositions dont le Salon de Montrouge en 2011 (Prix du Jury), le Palais de Tokyo (2011), l’Institut français de Madrid (2013), la Maison Rouge-Fondation Antoine de Galbert (2014), l’Atelier Hermès Séoul (2018), la Petite Galerie de la Cité internationale des arts (2020).

En mars dernier, elle participe au projet Mika redonne des couleurs à Paris.

Elle vient de publier son premier roman graphique Ce que Frida m’a donné commandité par les Éditions Zulma. L’ouvrage est élaboré à partir d’un travail de dessins et de peintures développé entre 2012 et 2017. Composé de 110 œuvres, c’est une sorte de narration, de portrait en creux de Frida Kahlo à travers sa maison, une recherche intime sur les traces de la célèbre peintre mexicaine à travers les questions personnelles et le bagage mémoriel de l’artiste.

Rosa Maria Unda Souki est représentée par la Galerie Ariane C-Y à Paris.

Intérieurs infinis2021

Le processus créatif de Rosa Maria Unda Souki commence généralement par une recherche iconographique et documentaire qui lui permet de s’immerger dans son sujet. Les perspectives et les espaces qu’elle invente ou réinvente, sont progressivement enrichis d’atmosphères réalistes magiques et de références à des maisons d’écrivains comme Federico Garcia Lorca, ou d’artistes comme Frida Kahlo à qui elle a également consacré une série de peintures.

Le triptyque Intérieurs infinis que l’artiste a réalisé spécialement pour la vitrine de la Galerie Saint-Séverin fait partie d’un ensemble de peintures récentes autour du thème des liens architecturaux dedans-dehors. Elle crée des espaces et imagine les relations qui s’y développent au-delà des limites culturelles ou géographiques. Bien qu’elle se réfère à des lieux intimes, inscrits dans des souvenirs personnels, elle réveille la mémoire de ceux de notre enfance.

Par la transparence de la peinture, les aplats de gouache et les détails rehaussés à l’huile, Rosa Maria Unda Souki libère la fluidité entre l’intérieur et l’extérieur. Elle cherche à représenter les successions de plans, l’enchaînement des pièces et l’ouverture vers le dehors. De ses premières œuvres qui semblaient des vues d’en-haut de pièces de la maison, des recherches sur les perspectives, l’artiste paraît aujourd’hui comme libérée des certains enfermements et donne à voir des issues.

Elle souligne les résonances du végétal en climat tropical et met l’accent sur l’harmonie entre la nature et l’architecture. Elle rend hommage à l’importance de la présence des jardins intérieurs à la végétation luxuriante, les patios, les plantes, les éléments aquatiques. Elle évoque la notion d’espace infini, qu’elle déploie ici dans une approche visuelle générant une expérience spatiale spirituelle et contemplative.

Odile Burluraux, commissaire

 

Entretien de Rosa Maria Unda Souki avec Nathalie du Moulin de Labarthète : 

 

Livret de présentation de l’exposition : cliquez ici