Exposition visible du mercredi au dimanche inclus, de 15h à 19h,
du 5 octobre au 5 novembre 1995 à la Galerie Saint-Séverin.

L’artiste, Gérard Garouste

« Né en 1946 à Paris, Gérard Garouste vit et travaille entre Paris et la Normandie.

Peintre et sculpteur, il est obsédé par les origines de notre culture, l’héritage des maîtres anciens et les mythes. Son histoire propre est à la base de son travail de « démontage des images et des mots », de sa préoccupation pour les questions de l’origine, du temps et de la transmission.

Ses toiles, faites d’associations d’idées, sont tour à tour inquiétantes et joyeuses, peuplées d’animaux parfois fantastiques et de différents personnages. Ses sources mêlent la Bible, la culture populaire et les grands textes de Cervantès à Rabelais. »
Texte Galerie Templon.

 

« Ce peintre a été influencé, dans son jeune âge, par Marcel Duchamp et ses ready made, fasciné par Zurbaran (d’austères, mystérieux personnages peints comme de natures mortes) puis a étudié Dante et la Divine Comédie, a lu la Bible, tel un texte fondateur. »
Germaine de Liencourt, « Les dix ans de la Galerie Saint-Séverin », Les Chroniques d’art sacré, hiver 2000, n°64, p.28.

Gérard Garouste est représenté par la Galerie Templon.


Gérard Garouste, Christ en croix, 1995, Cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien d’Evry, Evry. Photo Cathédrale d’Evry.

Présentation de trois sculptures pour la cathédrale d’Evry par Gérard Garouste

« Le sculpteur Gérard Garouste a réalisé pour la chapelle trois œuvres en fer forgé doré. C’est tout d’abord une Vierge à l’Enfant. […] Seul le visage de Marie est représenté, sa tête et ses épaules sont recouvertes d’un manteau. L’Enfant Jésus porte lui aussi un manteau. Il est placé en avant de sa mère comme s’il avançait vers le visiteur. Chaussé d’une sandale, il lève son bras gauche en signe d’autorité, son visage sans âge est intemporel. La partie inférieure représente un buisson de roses, symbole du Rosaire, la prière à Marie par excellence. Près de la statue des veilleuses ou de petits ex-voto sont souvent déposés par les fidèles venus prier.

Inspiré de l’évangile de Saint Jean, un Christ, sous la forme d’un cep de vigne dont les branches constituent les bras de la Croix, est placé en face de l’autel. Au centre, on peut voir sur une pièce en bronze doré une tête de bélier, le tombeau vide, la pierre roulée, le Christ ressuscité et les gardes endormis. Au-dessus, à la place de la traditionnelle inscription « I.N.R.I. », sur la « pierre d’angle », l’artiste a gravé l’inscription « Je suis l’alpha et l’oméga » signifiant que le Christ est à la fois le commencement et la fin. À l’extrémité du bras droit de la Croix, un petit personnage représente Joseph d’Arimathie, le disciple qui offrit son tombeau pour y déposer le corps de Jésus.

Situé près du puits de lumière, le tabernacle, renfermant les hosties consacrées, évoque le pain de Vie : une corbeille contenant des pains est entourée de deux poissons. »
Notice de la chapelle de jour de la cathédrale d’Evry.


Gérard Garouste, Vierge à l’enfant, 1995, Cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien d’Evry, Evry. Photo Cathédrale d’Evry.

 

Légende de la photo : Gérard Garouste, Tabernacle, 1995, Cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien d’Evry, Evry. Photo Cathédrale d’Evry.