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Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 30 juin au 26 septembre 2021, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.
Vernissage en extérieur le 30 juin 2021 de 18h30 à 21h.
La bande-son de l’exposition :
L’artiste, Arash Hanaei
Né en Iran en 1978, il vit et travaille entre Paris et Téhéran.
Après des études artistiques à l’université Azad de Téhéran, Arash Hanaei développe une pratique qui se situe principalement entre la vidéo, le dessin et la photographie. Son œuvre interroge l’impact politique des images dans la ville. Se référant souvent à des lieux de conflit et de rupture, ses projets s’inscrivent dans une approche entre sensibilité poétique et pratique documentaire proposant des contre-récits, des histoires alternatives.
Parmi ses œuvres, citons la série Recreational Areas (2008) qui manifeste une interférence entre la mémoire photographique et le design numérique. L’artiste y explore l’isolement de l’individu et la répression du désir. Avec les dessins numériques de Capital (2008–2015), il questionne l’espace public de Téhéran à la suite de la guerre Iran-Irak (1980-1988), révélant des couches d’histoire parfois contradictoires,. A la suite des attentats de Paris en 2015, l’artiste réalise un cycle de trois vidéos Cyclothymia of a Land, 2015-2017.
Arash Hanaei a présenté son travail en Europe et à l’international, notamment dans des expositions personnelles à la Fondation Yassi, Téhéran, en 2019, à la Galerie Ludlow38, à New York, en 2016. Il a également participé à de nombreuses expositions collectives, telles que The End of The World (au Centre d’art contemporain Luigi Pecci, Prato, 2016), The Hidden Garden (une collaboration entre le Palais de Tokyo et La Cité internationale des arts, en 2016), etc.
Plus d’informations sur la vie et l’oeuvre d’Arash Hanaei sont disponibles sur le site de l’artiste.
The wind appears and blows, par Arash Hanaei
En 2015, Arash Hanaei emménage dans une ville de banlieue, proche de Paris. Son rapport à l’urbanisme se modifie résolument. Ses œuvres interrogent alors la relation entre le développement architectural des banlieues – en tant que villes futures imaginaires – et les stratégies post-internet. L’aspect documentaire de ses images laisse place à des structures urbaines plus profondes, comme hors du temps. Les vidéos ou installations suggèrent un rapport à la fiction plus assumé qui semble créer des espaces psycho-géographiques. Hanaei poursuit son travail d’enregistrement ; les clichés pris dans les lotissements génèrent désormais des images saturées aux plaques de couleurs intenses, quasi irréelles.
Pour la Galerie Saint-Séverin, la vitrine est traitée comme un espace de la rue qui cherche à attirer l’attention du passant, submergé par tant de sollicitations. Ainsi, le revêtement intérieur vert fluo et la bande adhésive orange servent d’appel. L’usage du scotch permet d’ajouter, par le collage, un espace supplémentaire : celui du jardin. Tirée de la vidéo, Minute de silence du cycle Cyclothymia of a Land, la courte séquence filmique révèle un fractionnement des images jetant le trouble sur les questions de lieu et de temps. En effet, dans ce montage, au rythme des séquençages renforcé par la bande son, s’agrègent en quelques secondes autant de références : extraits cinématographiques (24 Hours Psycho de Hitchcock), citations littéraires (version traduite en farsi de Paris est une fête d’Ernest Hemingway), évocations géographiques (bords de Seine).
L’artiste se réfère au concept de slow cancellation of the future* (La lente annulation du futur) qui évoque un avenir incertain et progressivement dissous. Certains espaces semblent vides malgré leur saturation. Le jardin, la nuit, c’est l’insomnie, l’incertitude. La poésie, pilier de la culture en Iran, conduirait-elle à d’autres niveaux de lecture ? D’autres voix s’élèvent pour sortir d’une vision noire, empreinte de désespoir. Serait-ce la présence de l’eau sous des formes diverses qui régénère ou la fluidité des enchaînements d’images exerçant une fascination certaine ?
* Franco Berardi (dit « Bifo ») et Mark Fisher.
Odile Burluraux, commissaire – 2021
En savoir plus :
…Livret de l’exposition
Direction : François Drouin
Programmation : Odile Burluraux
Coordination : Martine Sautory / Nathalie du Moulin de Labarthète
Montage : Christian Anglionin