Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 22 décembre 2007 au 16 mars 2008, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.

L’artiste, chantalpetit

chantalpetit, née à Agadir (Maroc) en 1951, vit et travaille à Malakoff. Elle enseigne à l’ESAG (Paris).

Artiste pluridisciplinaire, chantalpetit développe une œuvre foisonnante organisée par grands cycles et séquences qui s’enchevêtrent pour composer une oeuvre-fleuve. Convoquant les thèmes de l’origine et de la nature, les mythes, la littérature et l’histoire de l’art, elle élabore un recueil infini d’images où se conjuguent intuitions individuelles et schèmes universels. À travers des séries de peintures, de dessins, de sculptures mais aussi des installations, des vidéos ou des performances, elle constitue un corpus vivant, à l’image d’un organisme en constante mutation.

Son travail est présenté régulièrement en France et à l’étranger (Marseille-Provence 2013, Manufacture des Gobelins, La Maison Rouge, Frac Picardie, Musée d’Art Moderne de Saint-Lô, Bonnefantenmuseum de Maastricht, Centrum Kultury Zamek de Poznan…) et fait partie de nombreuses collections publiques et privées (Fnac, Frac Picardie, Frac Île-de-France, Musée National d’Art Moderne, Ministère des Affaires Étrangères, Musée d’Art Moderne de Stockholm, Fondation Antoine de Galbert…).
Texte chantalpetit.

L’oeuvre de chantalpetit est visible sur le site de l’artiste et sur sa page instagram.


chantalpetit, Epiphanies, installation, 2007, Galerie Saint-Séverin, Paris.

Epiphanies par chantalpetit

La Vierge est allongée sur le lit de sa mort qui est aussi celui de sa naissance. Le corps qui a donné naissance à Jésus devient lumière, s’épiphanise, dans la légèreté de l’abandon total à l’Esprit. Le corps de la Vierge ne meurt pas, il participe à la gloire de Jésus ressuscité. Mais il ne nie pas pour autant la dure loi de l’incarnation que le Fils de l’homme a subie comme chacun d’entre nous le fait chaque jour, jusqu’au jour de sa mort. Ces pieds nus sont là pour le rappeler, posés sur le sol. Leur verticalité élance le corps horizontal de la Vierge vers l’ailleurs où elle nous conduit. Faisant écho à un tableau du Caravage conservé au Louvre, Chantalpetit donne à cette Mort de la Vierge de nous rejoindre ici et maintenant, dans le temps dit « Epiphanie », pour nous conduire, par la ligne et la couleur, vers une intelligence intime de la lumière.
La Rose des doigts qui fait vibrer l’air sous le dessin, éponge de cire et mains en prières, si actives, si douces, développe onctueusement sa vie de soleil végétal pour nous rappeler que la vie n’est pas un rêve, mais la transfiguration de la matière en lumière
Isabelle Renault-Chamska – janvier 2008.

 

Direction : Isabelle Renaud-Chamska
Programmation :
Eric de Chassey

Légende de la photo : chantalpetit, épiphanie/caravage, 2001, fusain, paillette et huile sur toile, diptyque, 200 x 300 cm. Photo chantalpetit