Exposition visible du 15 novembre au 15 décembre 1991, à la Galerie Saint-Séverin.

L’artiste, Jiri Kolar

Jiří Kolář  est né le 24 septembre 1914 , à Protivín en Tchéquie et mort le 11 août 2002 à Prague, Tchéquie.

« Jiri Kolar est tout autant un poète qu’un peintre. C’est quand il parvient à mêler les deux pentes de son talent multiforme, dans une sorte de poésie visuelle, qu’il est le meilleur, comme dans ses fameux « chiasmages ». Le surréalisme l’a subjugué et marqué. En 1953 il est emprisonné (neuf mois) pour avoir écrit un livre peu conforme, Le Foie de Prométhée. Cela ne l’empêche pas d’exposer à Londres au milieu des années 60, enchaînant, après cela, les expositions un peu partout dans le monde.

En 1980, il s’installe à Paris pour ce qu’il croit être un exil définitif. En 1984, il prend même la nationalité française. Mais, en 1999, il retourne à Prague. Définitivement, cette fois, on imagine. Protéiforme paraît ce talent qui pourtant s’organise autour d’une seule pratique, constamment renouvelée : le collage. Si obsessionnelle qu’il dira de lui-même qu’il se fait l’effet d’être composé de plusieurs couches de papier.

Il y a, à Dijon, une centaine de pièces qui rendent compte, sous une forme rétrospective, d’une œuvre foisonnante, assez mal connue, qui déconstruit le monde pour le reconstruire autrement. »
Michel Nuridsany, « Adriena Simitova, Jiri Kolar : empreintes et collages », Le Figaro, 9 août 2002.

Instruments de la Passion par Jiri Kolar


Jiri Kolar, Le retour au paradis, 1990 (l’ange de Reims coloré vert, rouge , violet), collage sous cadre.


Jiri Kolar, La gargouille endiablée, 1990, collage sous cadre.

 

Légende de la photo : Jiri Kolar, Les objets de la Passion, 1991, sculptures posées au sol marteau couronne tenailles …, Galerie Saint-Séverin, Paris.