Dans leur travail, Manuel Chauveheid et Clémentine Béjat évoquent la notion de passage, d’entre-deux, d’entre la vie et la mort, d’entre la mort et la vie. Idée de fragilité, de vulnérabilité, et aussi de la Genèse. Ces notions, bien qu’elles puissent paraître assez sombres au premier abord, sont aussi souvent liées à l’espoir. Dans « Révélation », il y a cette notion de chaos où tout bascule, mais aussi celle de la naissance après le chaos. Les blocs de rochers qui entourent le corps peuvent représenter un tombeau. Parallèlement, l’eau jaillissant de la roche évoque le début de la vie, le commencement. Double vision intentionnelle. Ambiguïté recherchée. Libre interprétation laissée à chacun. La bande sonore a été également conçue dans cet esprit, jouant sur deux tons.

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