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Atelier Matreselva
Avoir peur de mourir.
Dans la simplicité et la force de cet écartèlement, Pol Bouchard, (presque) seul en scène, incarne la splendeur et la misère de toute vie.
Chacun est renvoyé à ce qui l’habite au plus fort et au plus profond de son existence. Uniquement guidé par le désir d’exister, il est un être à part, émerveillé devant le monde, effaré par la mort, profondément humain donc, attachant, libre, généreux et prêt à envahir aussi bien les territoires de la tendresse et de l’amour que ceux du culot et d’une cruauté tellement naïve qu’elle fait mouche et nous renvoie à nos propres façons d’être.
Son état de fraîcheur, de fragilité et d’enfance qui le fait s’amuser d’un rien et le rend disponible, ouvert, inventif, débordant de fantaisie et d’énergie, voire de folie, lui fait exploiter une veine poétique qui donne une image sensible et troublante du monde et de l’humain, de l’humain aux prises avec le monde, dans un univers à la fois si lointain et si proche de nous.
Pol Bouchard n’a d’autres nourritures que l’observation de la « simple » dynamique de la vie : comment ça bouge ? comment ça vit ? quels sont les récits fondateurs de l’histoire des hommes ?
Sa capacité à dire et à vivre les besoins premiers du corps et du cœur : la faim, la peur, l’amour, dote ce personnage mystérieux et beau d’une liberté qui s’exprime par un texte d’une force incroyable dont la dramaturgie parvient à rehausser mutuellement l’œuvre et l’être.
Naïf et simple, flirtant à chaque instant avec la mort et vivant grâce à ce qui le dépasse, Pol Bouchard accède à une expérience qui s’apparente à celle du mystique.
Être en proie à l’existence et dont la proie est l’existence, il nous fait entrer en relation avec les hommes, les choses et tout ce qui nous dépasse, et nous fait goûter la saveur de l’Être.
Rien à faire – Solo pour un clown de Fabrice Hadjadj par Philippe Rousseaux