Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 3 octobre au 8 décembre 2009, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.


Isabelle Cornaro, Paysage, installation, 2009, Galerie Saint-Séverin, Paris. Photo Isabelle Cornaro.

L’artiste, Isabelle Cornaro 

Isabelle Cornaro est née en 1974 en France et travaille entre Paris et Genève.

L’artiste travaille avec différents supports techniques (installation, dessin, peinture, sculpture, la vidéo…) dans le but d’interroger les relations entre les objets et la notion de valeur en histoire de l’art. Elle examine également la transcription des formes et du langage en jouant de la tension entre diverses dimensions (analytiques, symboliques, lyriques et anecdotiques), interrogeant ainsi l’impact de notre perception dans la création du monde.

Isabelle Cornaro est représentée par les galeries Balice Hertling à Paris, Francesca Pia à Zurich, Hannah Hoffman à Los Angeles et Foksal Gallery Foundation à Varsovie.

L’oeuvre d’Isabelle Cornaro est visible sur le site de l’artiste.


Isabelle Cornaro, Paysage, installation, 2009, Galerie Saint-Séverin, Paris. Photo Isabelle Cornaro.

Paysage par Isabelle Cornaro

Les paysages de Nicolas Poussin dont s’inspire librement Isabelle Cornaro, exprimaient l’omniprésence divine dans une nature ordonnée. Les cycles des saisons qu’il représenta manifestaient la permanence de l’alliance entre Dieu et les hommes nouée après le déluge.

Les plans successifs qui symbolisent cette unité réglée et qui correspondent à la grille d’une peinture de paysage classique sont ici exprimés et « abstraits » par l’artiste grâce à l’agencement de socle et panneaux en contreplaqué. L’absence de récit figuré propose alors une archéologie du « voir ».

Ce paysage mental n’est plus soumis à la lumière unique d’une société qui était alors, à l’époque de Poussin, structurée par son unité religieuse. Désormais, la lumière vient frapper les objets selon différents angles. À l’intérieur de l’installation, la mise en abîme du paysage par le biais d’une projection, tout comme l’usage de moules et la répétition de certains objets, viennent renforcer l’impression de fragmentation.

La source d’une lumière unique est niée, les fragments s’articulent en plusieurs points de vue qui renvoient à la multipolarité du monde.
Sandra Adam-Couralet – 2011

 

Direction : Isabelle Renaud-Chamska
Programmation :
Jean de Loisy

Légende de la photo : Isabelle Cornaro, Paysage, 2009, Galerie Saint-Séverin, Paris. Photo Isabelle Cornaro.