Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 15 décembre 2010 au 13 février 2011, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.

Vernissage le 26 novembre 2011 à 19h, en présence de l’artiste.

« A l’invitation de l’association Art, Culture et Foi du diocèse de Paris, j’ai été amenée à concevoir, pendant l’année 2010 – 2011, un cycle d’expositions pour la vitrine de la galerie Saint-Séverin à Paris, créée en 1990, à la demande du cardinal Lustiger, afin de favoriser le dialogue entre l’art contemporain et la spiritualité chrétienne. 

[…] Afin de poursuivre l’histoire de cet espace spécifique, j’ai conçu un cycle d’expositions intitulé Le Surgissement des images, qui aborde la question de l’apparition et du dévoilement de l’image et de ses manifestations contemporaines à travers différents supports et approches artistiques. Les cinq artistes invités : Ulla von Brandenburg, Anne Laure Sacriste, Jean-Luc Blanc, Thomas Fougeirol, Jean-Luc Verna posent, dans leur travail, d’une manière ou d’une autre, la recherche d’une interrogation sur le mystère de l’existence. 

Le cycle continue avec une déclaration d’amour pour tous (Jean-Luc Blanc, Allover, 2010) sous forme d’un wall painting formellement proche d’un intertitre de film noir et blanc »
Valérie Da Costa, commissaire – 2012

 

Jean-Luc Blanc, Allover, peinture, 2010, Galerie Saint-Séverin, Paris © IRCM.

L’artiste, Jean-Luc Blanc

Jean-Luc Blanc  est peintre et dessinateur. Le portrait est essentiellement le sujet de ses peintures dont les images proviennent de différentes sources visuelles (films, photographies, revues, cartes postales… ). Appréhendée comme un fantôme, chaque image a cette particularité d’être observée et assimilée à partir d’un long processus de familiarisation qui permet à l’artiste de redonner une forme d’incarnat à ces visages absents.


Jean-Luc Blanc, Allover, peinture, 2010, Galerie-Saint-Séverin, Paris.
Photo Voir & Dire.

Allover, par Jean-Luc Blanc

Pour la vitrine de la galerie Saint-Séverin, Jean-Luc Blanc n’a pas souhaité présenter une peinture comme on aurait pu s’y attendre. Il a plutôt préféré évoquer son absence en imaginant un mot : Allover.

Allover provient de la contraction de « all over », un anglicisme qui résonne avant tout avec un mouvement artistique des années 50 : la peinture expressionniste américaine ayant comme caractéristique la volonté de sortir de l’espace de la toile. Ici, dans la vitrine, l’esprit de la peinture se poursuit au-delà du tableau par l’association de ces deux mots qui laisse apparaître le mot « lover ».

Allover fonctionne donc comme un message : « tous amour(eux) », mis en espace et apparaissant à travers la vitre blanchie telle une carte de vœux en cette période hivernale et a fortiori pour le temps de Noël. Il reprend la forme d’un intertitre en noir et blanc, principe que l’artiste a déjà utilisé pour accompagner certains de ses dessins, et qui rappelle aussi ceux du cinéma muet ou encore des films de Jean-Luc Godard, qui, tous, ont pour fonction d’accompagner et d’être indissociables de l’image ; ici celle d’un tableau en devenir, telle une pause entre deux peintures ou deux dessins qui constituent la pratique quotidienne de l’artiste.

Pendant la durée de l’exposition, la vitrine deviendra un espace évolutif que Jean-Luc Blanc s’appropriera en y déposant des objets furtifs.
Valérie Da Costa, commissaire – 2010

 

En savoir plus :
Voir & Dire
Narthex

 

Direction : Isabelle Renaud-Chamska
Programmation : Valérie Da Costa

Légende de la photo : Jean-Luc Blanc, Allover, peinture, 2010 © IRCM