Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 4 octobre au 11 décembre 2011 à la Galerie Saint-Séverin. La visite est complètement gratuite.

L’artiste, Luca Francesconi

Luca Francesconi est né en 1979, il vit et travaille à Milan. Actuellement en résidence à la Cité des Arts à Paris, il a bénéficié d’une double exposition personnelle au CRAC Alsace (Altkirch) et au Musée Beurnier-Rossel (Montbéliard) à l’été 2012. Il a été sélectionné pour la 54e Biennale de Venise en 2011 et a participé à de nombreuses expositions collectives en Europe, dont « 21 artisti per il XXI secolo » (Fondazione Sandretto Re Rebaudendo, Turin, 2010), « Voyages d’Italie », (Le Magasin, Grenoble, 2010), « Spy Numbers » (Palais de Tokyo, Paris, 2009).

Luca Francesconi, Immagine Semplice, Installation, 2011.
Photo ACF-Paris / MBdB.

Immagine Semplice par Luca Francesconi

Une simple image. Telle est la proposition de Luca Francesconi pour la Galerie Saint-Séverin. Une simple image, mais surtout un objet riche en symboles. Inspirée de la notion d’image acheiropoïète (non faite de main d’homme, d’origine miraculeuse), l’installation inédite Immagine Semplice remet à l’ordre du jour l’iconographie du suaire.

A l’occasion d’une Nuit Blanche (le samedi 6 octobre 2012) placée sous le signe de la fluidité et de la déambulation, Luca Francesconi importe symboliquement dans la vitrine de la galerie les trouvailles faites dans son environnement proche, prélevées en partie dans le lit du fleuve Pô. A la fois rudimentaire et délicat, l’assemblage exposé ici représente pour l’artiste les traces d’un passé immémorial, dont chaque homme porte l’empreinte en lui.

Une étoffe de soie, tachée, est la seule présence dans l’espace offerte au regard du visiteur. Les taches ont été réalisées en posant directement sur l’étoffe un silure, poisson d’eau douce connu pour sa grande taille et sa longue vie. La tache, comme extraite du dos du silure, est une métaphore de l’histoire du fleuve, un négatif de l’environnement de l’artiste, transposé dans une zone urbaine. Il s’agit également d’une tentative de l’artiste de montrer que la raison ne peut pas tout expliquer.

L’artiste italien Luca Francesconi travaille à partir de la nature, à la fois comme source d’inspiration et comme medium. Il s’intéresse plus particulièrement à l’interaction entre homme et nature, avec des sculptures arrangées sous forme d’installations, ciselées comme des haïkus. Chaque nouvelle œuvre s’apparente à une quête spirituelle, prolongement d’une réflexion sans cesse renouvelée sur l’espace et le temps.
Daria de Beauvais, commissaire – 2011

Luca Francesconi, Immagine Semplice, 2012.
Soie, livre, céramique, os de seiche.
Courtesy de l’artiste et Galerie Chez Valentin, Paris.


En savoir plus
 :
Le site de l’artiste
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Direction : Isabelle Renaud-Chamska
Programmation :
Daria de Beauvais

Légende de la photo : Luca Francesconi, Immagine Semplice, Installation, 2011, Galerie Saint-Séverin, Paris. Photo ACF-Paris / MBdB.