Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 23 mars au 14 mai 2013, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.

Vernissage le 23 mars 2013 de 19h à 21h, en présence de l’artiste.

L’artiste, Mark Geffriaud

Mark Geffriaud est né en 1977, il vit et travaille à Paris et Amsterdam. Ses expositions personnelles les plus récentes ont été présentées notamment à Walden Affairs (La Hague, 2013), The Gardens (Vilnius, 2012) et au Jeu de Paume (Paris, 2011). Il a également participé, entre autres, aux expositions collectives « Hapax Legomena » (Mercer Union, Toronto, 2012), « Le Mont Fuji n’existe pas » (Frac Ile-de-France, 2012) et à la Biennale d’art contemporain de Lyon en 2007.


Mark Geffriaud, « Projectile« , Installation, 2013, Galerie Saint-Séverin, Paris.

Projectile, par Mark Geffriaud

Un projectile est pour Mark Geffriaud une extension de soi, la potentialité d’une pure trajectoire, ou encore une trajectoire au repos. La série « Projectile » est en cours depuis plusieurs mois, l’exposition à la Galerie Saint-Séverin en étant la quatrième occurrence.

L’artiste imagine dans ce cadre des éléments qui sont comme des outils de projection, aussi bien dans le sens d’un lancé que d’une anticipation, une forme de rétro-futurisme en somme. Inspiré par le contexte de la galerie – une vitrine faisant face à l’église Saint-Séverin – Mark Geffriaud conçoit une installation in situ jouant sur le trouble visuel. Disparition et apparition, transparence et dédoublement font partie des dichotomies évoquées ici. La
question du faux-semblant est également convoquée, une tâche sur la vitre étant en réalité un miroir, tandis qu’un fond photographique (papier coloré utilisé comme arrière-plan pour les prises de vue en studio) devient sculpture.

Avec une grande économie de moyens, l’artiste met en place une superbe métaphore de la résurrection, tout en questionnant le visiteur sur le contexte d’apparition d’une image, mais aussi du volume. Au sein d’une œuvre éclectique et singulière, on peut souligner l’intérêt de Mark Geffriaud
pour les monuments consacrés à des non-événements. La question de la disparition et du manque se pose régulièrement dans son travail, qui joue de manière répétée avec des éléments clés, comme le livre ou la lumière – ainsi que sur leur absence. Associations libres, rapprochements formels et fausses fictions permettent à l’artiste de faire partager une certaine perception du monde, subtile et décalée.
Daria de Beauvais, commissaire – 2013

 

En savoir plus :
site de l’artiste

 

Direction : Isabelle Renaud-Chamska
Programmation :
Daria de Beauvais

Légende de la photo : Mark Geffriaud, Projectile, 2013, papier photo, plaque de verre, émulsion chimique. Courtesy de l’artiste et gb agency, Paris.