Crédit image : Le Caravage, Le souper à Emmaüs, huile sur toile, 1601-1602, National Gallery, Londres
Manger, boire et festoyer dans la Bible et dans l’art :
des nourritures terrestres au repas eucharistique
Programme et inscriptions
Ce nouveau cycle de sept conférences est proposé simultanément
à l’Espace Bernanos et en ligne (visioconférence).
-
Conférence introductive
Manger, boire et festoyer dans les deux testaments :
des nourritures terrestres au repas eucharistique.
Introduction à la thématique et présentation des enjeux
par Christian Grappe,
Professeur de Nouveau Testament à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg
Mardi 14 janvier 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici
-
Manger, boire et jeûner :
permis et interdits dans la Nouvelle Alliance
par le Père Henry de Villefranche,
Professeur d’Écriture sainte au collège des Bernardins
Mardi 21 janvier 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici
-
Le banquet de Cana par Véronèse :
fête pour les yeux, fête pour le cœur ?
par Delphine Mouquin,
Agrégée et docteur de Lettres modernes
Mardi 28 janvier 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici
-
Un banquet à l’antique ?
Iconographie de la Cène et du Repas chez Simon dans la peinture française classique
par Matthieu Fantoni
Conservateur du patrimoine, Responsable de l’unité maîtres anciens du Musée Fabre (Montpellier)
Mardi 4 févrierr 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici
-
Le Christ à table
par le Père Gérard Billon
Bibliste, Ancien Président de l’Alliance Biblique Française
Mardi 11 février 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici - Les mosaïques de Ravenne et la liturgie eucharistique
par Béatrice Caseau,
Professeure d’histoire byzantine à l’université de Paris-Sorbonne
Mardi 4 mars 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici
- L’invitation de l’humanité au repas christique
par Jean-Paul Deremble,
Théologien et historien de l’art
Lundi 10 mars 2025, 18h30
Détails et réservations : cliquez ici
Présentation du cycle
La nourriture comme la boisson, indispensables à notre conservation, sont de nature ambivalente : maintenir en vie tout un chacun par une utilisation raisonnée et sobre des aliments (vertu de tempérance) ; alimenter tous les excès peccamineux dus à un appétit de jouissance sans bornes !
Il se trouve que la Bible, qui n’est pas un livre de spiritualité hors-sol, mais la traduction incarnée de la vie humaine, aime les repas et nous en fournit de nombreux modèles à travers les pires comme les meilleurs usages, qu’il s’agisse du festin d’Hérode (Mc 6, 21-23), porté par des relents orgiaques ou, à l’opposé, de l’épisode de la veuve de Sarepta (1 R 17, 8-15), sollicitée par le prophète Élie pour lui offrir de l’eau ainsi qu’une modeste galette.
Mais, au-delà de cette dimension biologique, la Bible nous invite à la faim spirituelle (« L’homme ne vivra pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » Mt 4, 4), et à la communion fraternelle autour d’une table, dont l’expression la plus aboutie est le repas eucharistique.
Décliner un thème d’une telle richesse relève donc de la gageure !
Et si l’Écriture nous permet d’approcher la trilogie « manger, boire et festoyer » à travers maints exemples, l’art n’est pas en reste de par le complément indispensable qu’il apporte tant à notre compréhension qu’à notre imagination.
Avant d’être iconographique, le thème s’origine fortement dans les deux religions fondatrices de la pensée biblique : le judaïsme et le christianisme. La première parce qu’elle établit les nombreux codes sur le pur et l’impur ; la seconde parce qu’elle opère la bascule entre les deux alliances, en aboutissant au repas eucharistique : pain et vin acquièrent ainsi le statut d’une double nature, à la fois physique et mystique.
Les fondamentaux posés, il restait à faire des choix, forcément délicats !
Sans négliger les incontournables Noces de Cana et la Cène, nous avons voulu montrer la diversité des repas pris par le Christ dans la quotidienneté de son existence, illustrant de ce fait le balancement entre nourritures terrestres et repas eucharistique. De même, nous avons souhaité donner à voir des aspects liés tant à des cultures différentes (Ravenne, la peinture française classique) qu’à des expressions fortement identifiées : la mosaïque et l’art pictural.
Enfin, conscients de la dimension universelle du sujet, nous avons souhaité conclure le cycle par une vision eschatologique, rejoignant ainsi la célèbre apostrophe de Jésus : « Il faut travailler pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle… » (Jn 6, 27).
Puissions-nous avoir relevé ces nombreux défis !
Daniel Zanchi