Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 17 avril au 28 juin 2015, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.

Vernissage le 16 avril 2015 à 18h30.  

GinaPaneGina Pane, Abel, 2015, Détail Galerie Saint-Séverin, Paris.
Photo Voir&Dire.

L’artiste, Gina Pane

Gina Pane est née en 1939, d’un père italien et d’une mère autrichienne. Elle passe son enfance et son adolescence à Turin avant de s’installer en France au début des années 1960. Elle étudie la peinture aux Beaux-arts de Paris, et fréquente l’atelier d’art sacré d’Edmée Larnaudie.

Ses premiers travaux consistent en des peintures de plans colorés et des sculptures aux formes géométriques simples qu’elle appelle Structures affirmées. Suivent les installations et actions dans la nature (1968-1970), les actions en atelier et en public (1971-1979), puis les Partitions et Icônes (1980-1989).

Gina Pane décède prématurément en 1990 des suites d’une longue maladie. La première monographie portant sur l’intégralité de son parcours, Gina Pane. Terre – artiste – ciel, par Sophie Duplaix, paraît aux Editions Actes Sud en 2012.

Gina Pane est représentée par la galerie kamel mennour, Paris, que la galerie Saint-Séverin tient à remercier pour son soutien à cette exposition.

Gina Pane, Abel, 2015, Galerie Saint-Séverin, Paris. Photo Ellen Barboza.

Abel par Gina Pane

La question du don de soi, de l’amour de l’Autre, est au cœur de la pratique de Gina Pane, artiste fondatrice de l’art corporel en France dans les années 1970. Les actions précisément élaborées dans lesquelles elle se mettait en scène ont marqué de leur dimension spirituelle ce mouvement d’exploration des limites physique, politique et sociale du corps.

Les Partitions qu’elle conçoit dans les années 1980 reprennent des thématiques issues d’actions antérieures pour proposer au spectateur un parcours mental à travers des compositions d’objets et d’éléments réalisés dans divers matériaux tel le fer, le cuivre ou le verre.

Le Meurtre d’Abel d’après une posture d’une peinture de Salvatore Rosa – Partition pour une offrande, de 1983, appartient à cette seconde grande période de l’œuvre. C’est aussi le premier sujet biblique de l’artiste avant qu’elle ne consacre l’essentiel de ses recherches à la vie des saints.

Le relief noir en métal, dont la découpe s’inspire d’un tableau du peintre italien du 17e siècle Salvatore Rosa, insiste sur la fusion des corps du meurtrier et de sa victime. Caïn le paysan tue Abel le berger, celui dont Dieu a préféré l’offrande. Mais ici, la revanche de Caïn n’est pas tant le triomphe du mal sur le bien que la mise en scène des deux forces contradictoires qui animent tout être.
Sophie Duplaix, commissaire – 2015

 

En savoir plus : 
Voir & Dire
Le point de vue de Sylvie Bethmont-Gallerand

 

Direction : Olivier de Bodman
Programmation :
Sophie Duplaix
Coordination :
Martine Sautory

Légende de la photo : Gina Pane, Abel, 2015, Détail Galerie Saint-Séverin, Paris.