Exposition visible jour et nuit, du 2 avril au 2 juin 2007, à la Galerie Saint-Séverin. La visite est entièrement gratuite.


L’artiste, Stéphane Calais

Stéphane Calais naît en 1967 à Arras. Il suit des études aux Beaux-arts à Nîmes, puis à l’Institut des hautes études en arts plastiques à Paris.

Sa carrière de plasticien débute en 1991 suite à sa participation à l’exposition collective « C. pour aujourd’hui ou pour demain ? » à la Galerie Brousse de Montpellier. Très rapidement des institutions internationale accueillent Stéphane Calais, notamment la galerie Titanik en Finlande pour l’exposition « Kiss your country » (1996), le Kunsthaus Baselland à Bâle, pour l’exposition « Space Invaders » (2005).

Stéphane Calais est nominé au Prix Marcel Duchamp en 2008.

« Dans ses expositions, Stéphane Calais fait surgir un monde perturbé qui semble à la fois animé par une instabilité joueuse et menacé par Inconstance et la ruine. […] Rien ne tient en place, chaque genre s’empare de qualités qui ne devraient pas lui revenir. Ici le dessin a quitté la page pour se mêler d’architecture soulignant, là une fenêtre ou un angle de la pièce. […] L’échelle même est instable et donne au regardeur la sensation d’avoir pénétré dans l’étendue improbable d’une image. »
Jean de Loisy à propos de l’oeuvre de Stéphane Calais, extrait du catalogue Prix Marcel Duchamp – 2008.


Les oeuvres et expositions de Stéphane Calais sont visibles sur le site de l’artiste.

 

Midi, en avril par Stéphane Calais 

Dans la vitrine se trouvent une peinture, accrochée sur le mur du fond, et deux versions du même poème Diamond, en anglais et traduit en français.

« So the heart breaks
Into small shadows
Almost so random
They are meaningless
Like a diamond
Has at the center of it a diamond
Or a rock
Rock.
Being afraid
Love asks its bare question-
I can no more remember
What brought me here
Than bone answers bone in the arm
Or shadow sees shadow-
Deathward we ride in the boat
Like someone canoeing
In a small lake
Where at either end
There’re nothing but pine-branches-
Deathward we ride in the boat
Broken-hearted or broken-bodied
The choice is real. The diamond. I
Ask it. »
Jack Spicer (1925-1965),
série de poème Billy the Kid – 1959.

« Et le coeur se brise
En petits morceaux d’ombre
Presque au hasard
Et sans signification
Comme un diamant
Avec en son centre un diamant
Ou un roc
Un roc.
J’ai peur que l’
Amour ne pose trop crûment sa question-
Et je ne sais plus
Ce qui m’a fait venir ici
Pas plus que l’os ne peut répondre à l’os dans le bras
Pas plus que l’ombre ne peut voir l’ombre-
Nous nous dirigeons vers la mort
Comme un qui ferait du canot
Dans un petit lac
Où à chaque extrémité
Il n’y aurait que des branches de pin-
Nous allons vers la mort en barque
A coeur ou à corps brisé
Ce choix est réel. Le diamant. C’est lui
Que je questionne. »
Jack Spicer (1925-1965),
série de poème Billy the Kid – 1959.

Traduction en français de Joseph Guglielmi.

 

 

Direction : Isabelle Renaud-Chamska
Programmation : Eric de Chassey

Légende de la photo : Stéphane Calais, Midi, en avril, 2007. Photo Stéphane Calais.