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Exposition visible jour et nuit, 24h/24 et 7j/7, du 30 avril au 28 juin 2014 à la Galerie Saint-Séverin. La visite est totalement gratuite.
Vernissage le 29 avril 2014 de 19h à 21h, en présence de l’artiste.
Emmanuel Le Cerf, Il n’y aura pas de prochaine fois, installation, 2014, Galerie Saint-Séverin. Courtesy et photos de l’artiste.
L’artiste, Emmanuel Le Cerf
Emmanuel Le Cerf est né en 1984 au Havre. Il vit et travaille à Paris.
Après avoir suivi des études de graphisme, il intègre en 2005 l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en photographie et vidéo, dont il sort diplômé avec les félicitations du jury en 2010. Un séjour à l’École de Recherche Graphique à Bruxelles en 2008 marque le début de ses recherches en volume et il expose au Royal College of Arts de Londres.
En 2010, il présente une œuvre au Marta Herford Museum dans le cadre du concours Leïca et participe à deux expositions au Cent Quatre à Paris en 2012. Il obtient un atelier logement à la Cité Internationale des Arts de Paris et reçoit la bourse de soutien pour le développement d’une recherche artistique du Centre National des Arts Plastiques en 2013. Cette année, il était nominé pour le prix Sciences Po pour l’art contemporain.
Emmanuel Le Cerf, Il n’y aura pas de prochaine fois, installation, 2014, Galerie Saint-Séverin. Courtesy et photos de l’artiste.
Il n’y aura pas de prochaine fois, par Emmanuel Le Cerf
Emmanuel Le Cerf crée des images dont les origines sont à la fois matérielles et immatérielles. Certaines sont prélevées du réel au gré de ses recherches, de ses rencontres, de ses projets, avec un intérêt fort pour les thématiques du spectacle et de l’accident (Tribunes, 2010). D’autres, sont complètement sorties de son imagination, mises en scène ou provenant encore de ses rêves.
L’artiste étend son travail en vidéo (Bronco, 2010) mais également sur des volumes jouant sur l’apparition, la disparition, l’évanouissement. C’est lors d’un questionnement sur l’enregistrement même des images qu’il a fait des recherches sur un nouveau procédé, mais avec une contrainte importante : pas de tirage, pas de projection. Il a alors mis au point un dispositif particulier, une installation simple et technique à la fois, et défini une méthode de calcul scientifique en fonction de références optiques, proche de l’anamorphose. Le résultat, un panneau / tableau composé de petites facettes miroitées plus ou moins inclinées reflétant des nuances de gris installées au sol, l’ensemble faisant apparaître une image ; sans le dispositif, la figure n’existe pas (Ambulance, 2014).
Plus récemment, il travaille à partir de bandes de tickets de caisse vierges de toute inscription, qu’il vient chauffer afin de faire réagir ce papier thermique et de faire apparaître chimiquement des cristaux. Il utilise ces effets brillants obtenus, très poétiques malgré la pauvreté du matériau, créant des voies lactées, mais aussi éphémères car non stabilisées (Burned Up A, 2013).
Pour la Galerie Saint-Séverin, Emmanuel Le Cerf réalise une œuvre inédite : une installation révélant une image personnelle, celle de son grand-père parti travailler en Amérique posant fièrement devant sa voiture, et éphémère car composée de talc et de noir d’ivoire. La photo de l’album de famille a été pixelisée puis reproduite sur une trame en papier, sorte de tamis permettant cette recomposition de la photographie en poussière (blanche sur noire). La fragilité de l’image est d’autant plus renforcée par sa position sur un socle incliné, vraie mise en danger dans la vitrine.
L’artiste évoque ici le temps qui passe avec cette image ancienne, icône d’un temps révolu et sacralisée pour l’occasion, ainsi que sa reproduction en poudre qui va tendre à s’évanouir (notion caractéristique dans son travail) au fur et à mesure de l’exposition. L’installation est d’ailleurs intitulée « Il n’y aura pas de prochaine fois » car tous ces paramètres ne se répéteront pas. Cependant, malgré son caractère éphémère, cette image deviendra souvenir, sera inscrite dans la mémoire de l’artiste mais aussi du public ou à travers les photos de l’œuvre. Elle fera donc partie de chacun de nous, comme une empreinte, une trace… En somme, après son apparition, elle ne disparaîtra pas vraiment, mais restera, vivra. En résonance avec le temps pascal et la Résurrection du Christ, l’installation de l’artiste donne une impression d’éternité.
Géraldine Dufournet, commissaire – 2014.
Emmanuel Le Cerf, Il n’y aura pas de prochaine fois, installation, 2014, Galerie Saint-Séverin. Photo Voir & Dire.
En savoir plus :
… La demeure
… Voir & Dire
A lire :
…De poudre et de cendre, par Sylvie Bethmont-Gallerand, enseignante à l’Ecole cathédrale de Paris. Méditations sur l’œuvre inédite d’Emmanuel Le Cerf « Il n’y aura pas de prochaine fois ».
Direction : Olivier de Bodman
Programmation : Géraldine Dufournet
Légende de la photo : Emmanuel Le Cerf, Il n’y aura pas de prochaine fois, détail, 2014, talc sur noir d’ivoire, 40 x 60 cm, Galerie Saint-Séverin. Courtesy et photos de l’artiste.